C’est sur la route de l’exil que le groupe Labess rencontre son identité musicale. Plurielle, libre, vivante. Nourrie des racines algériennes et du vaste voyage de l’artiste Nedjim Bouizzoul. Labess ouvre une voie musicale singulière au-delà des frontières.
Une traversée de vingt années et cinq albums qui le portent naturellement jusqu’à l’Olympia, le 14 novembre 2024.
Labess, c’est un voyage. Qui débute à Alger, dans le quartier populaire Hussein-Dey. Nedjim Bouizzoul grandit, bercé par le chaâbi des « grands frères » musiciens. C’est en famille, avec sa mère et ses sœurs qu’il migre au Québec. Il a 18 ans. Là, il joue dans la rue ou dans le métro, pour gagner de quoi boire un café, pour manger. Nedjim Bouizzoul se définit comme un musicien de rue. Autodidacte, il découvre les cafés concerts et qui dit voyage dit rencontre. Viennent les premières collaborations musicales. Encouragé, il comprend en jouant avec d’autres que l’exil vécu intimement se conjugue au pluriel. C’est la naissance de Labess, le nom du groupe et du 1er album, en français : Tout va bien, en 2007. Une musique ouverte aux quatre vents du monde : sonorités africaines, rumba gitane, flamenco…
Dans cette proposition universelle, le chaâbi (musique traditionnelle algérienne) est toujours présent, comme cette question : qui suis-je ? Les albums Identité (2012) et La Route (2016) témoignent de cette trajectoire, où l’origine nous rattrape, se frotte au-dehors et se libère. Les racines remontent à la surface dans l’exil. La voix s’élève en plusieurs langues, arabe dialectal algérien, espagnol, français. Profonde et engagée.
Les rencontres avec des génies de la musique colombienne agitent en lui une grande créativité, qui donnera naissance à ce quatrième album en 2021. Comme un retour aux sources. Il s’appelle Yemma (qui signifie « maman » en français). Retour à la terre mère, qui l’a bercé de chaâbi. Point de départ de l’exil. Il rend hommage à sa mère qui a tout sacrifié pour lui donner une chance de s’envoler.
Cette liberté inspire le cinquième album de Labess, Dima Libre, « toujours libre » en arabe qui sort en automne 2024. Un cri collectif et brûlant pour défendre une liberté trop rare. Les cuivres étincellent comme aux premiers jours. L’alchimie de Labess est plus puissante que jamais, avec la complicité et le talent des musiciens de Nedjim Bouizzoul. Ensemble, ils inventent de nouvelles couleurs pour peindre les sujets qui composent toute l’œuvre et la vie de l’artiste : l’exil et l’amour en écho à l’actualité. Dima Libre, c’est aussi la fierté de la traversée de Labess qui depuis vingt ans parvient à faire vivre sa musique, évitant les écueils, rassemblant les « grands cœurs » dans ce qui fait son ADN : la magie du live. Un fabuleux rendez-vous s’annonce pour célébrer ensemble ce voyage : L’Olympia le 14 novembre 2024.